samedi 27 décembre 2008

Barbarie de Noël d'Israël pour Gaza


Quel effet ça fait de s'être fait voler son pays et de continuer à se faire massacrer par le voleur près de 60 ans plus tard ?!
Depuis plus d'un an et demi, Gaza n'a plus d'électricité, Gaza n'a plus de chauffage, Gaza n'a plus d'eau, Gaza n'a plus de chlore pour désinfecter ni de médicaments mais Gaza résiste.






Acte 1: le monde entier laisse agoniser 2 millions de personnes sous un blocus quasi hermétique depuis plus un an et demi. Un peuple puni pour avoir mal voté.

Acte 2: ce peuple demande la levée du blocus qui l'étrangle peu à peu et pour cela multiplie les propositions de trêve. Silence de l'auto proclamée communauté internationale.

Acte 3: Gaza lance quelques roquettes, piqures de moustiques, sur Israël, histoire de pousser à une sortie de crise et notamment à une intervention internationale qui ferait cesser cesser ce blocus mais c'est la barbarie israélienne qui lui répond avec l'accord des capitales occidentale mais aussi arabes, consultées par Israël.
Israël étant en quasi campagne électorale l'attaque contre Gaza permet aux différents partis de faire de la surenchère sur le sang palestinien.



Encore une fois l'indignation manque de mots. 230 morts et 400 blessés pour l'instant. Je suis écœuré ! Bien sûr il faut être le plus nombreux possible au rassemblement aujourd'hui en fin d'après midi. Mais combien serons nous sur la place de l'Opéra pendant que les Arabes et musulmans plus Français que les Français préparent leur réveillon ou sont en vacances ! 100, 200, même 300, qu'est ce, au regard de toute la masse potentielle... Ce n'est pas à l'Opéra que nous devrions aller. Nous devons exiger de nos pays d'origine qu'ils cessent toute relation officielle avec Israël mais aussi des prétendus représentants de l'Islam de France, des intellectuels et artistes arabes, qu'ils protestent et cessent immédiatement toute relation avec les sionistes. Bref je suis plus en colère contre les Arabes ou musulmans qui se taisent que contre n'importe qui d'autre. Exemple l'imam de la mosquée de Drancy qui au nom du prétendu dialogue inter-communautaire vient encore de recevoir Richard Prasquier, le responsable du CRIF, courroie de transmission en France de l'apartheid israëlien qui nie le meurtre du petit Mohammed al Dura, mais aussi Dalil Boubakeur qui ira encore s'empiffrer au prochain dîner du CRIF comme s'il s'agissait du resto du cœur du coin, les canailles de Fadela Amara ou Rachida Dati qui successivement ont fait des déclarations d'allégeance à Israël au cours de voyages là bas, Jamel Debouze qui trouve le moyen d'aller se faire photographier coiffé d'une Kippa au mur des lamentations en ignorant que les frères musulmans à quelques kms de là enfermés comme des bêtes sauvages sont eux interdits de Jérusalem pour l'éternité, enfermés dans la plus grande prison à ciel ouvert. Je veux également dire tout mon mépris à l'encontre de tous ces traitres capables de vendre leur honneur et celui de leurs grands-parents pour même pas une poignée de couscous.
De plus nous devons exiger en tant que citoyens que le gouvernement français au moins condamne ce nouveau crime de guerre israélien, sans renvoyer dos à dos la victime et le meurtrier. NOUS DEVONS VERIFIER ET TENIR LES COMPTES ! Tout parti français, quel qu'il soit, qui ne condamnera pas avec vigueur cette nouvelle barbarie de Noël sera tenu de s'en expliquer, devra être sûr que nous nous n'oublierons pas et doit s'attendre à être dénoncé !
Le mouvement associatif, les ONG: 2 de tension, n'arrivent pas à cristalliser la protestation et les partis politiques sont en grande partie indifférents voire complices de la politique israélienne y compris ceux de gauche qui vont nous sortir leurs vieilles lunes sur deux Etats côte à côte et vivant en paix ( comment vivre en paix aux côtés d'un Etat qui continuera à pratiquer l'apartheid intérieur et empêchera le retour de la population chassée il y a 60 ans, quelle que soit l'aboutissement de ces accords ? ). Il nous faut passer absolument à autre chose. Je sais qu'il est difficile à pratiquer, que les sionistes selon leur habitude vont aussitôt inonder le web de faux appels au boycott délirants histoire d'embrouiller tout le monde, aidés en cela il faut le dire par tous les tarés de la terre, je sais que les menaces de poursuites judiciaires en dissuaderont plus d'un mais on ne vit qu'une fois et l'honneur, notre dignité, est notre seul bien terrestre à préserver. Il n'y a plus qu'une chose à faire:

BOYCOTT à 100 % d'Israël!

Et puis bientôt inch'Allah le P.I.R notre parti, j'en suis davantage convaincu, chaque jour qui passe. Je ne vois pas d'autre façon d'agir efficacement pour nos frères de Palestine, d'Irak, d'Afghanistan, d'Afrique et d'Amérique latine et que le monde blanc aille se faire voir chez les Grecs avec ses droits de l'homme à géographie variable.

jeudi 25 décembre 2008

Julien Dray: un antiraciste lâchement attaqué !

Ci dessous Julien Dray, fondateur d'SOS Racisme et son frère ex dirigeant du BETAR FRANCE, une organisation vouée à la chasse aux Palestiniens, ce dernier opère toujours contre les Arabes mais cette fois directement sur place en Palestine occupée
En ce jour de Noël, aucun humaniste sincère ne saurait être insensible aux malheurs qui accablent ces jours derniers ce pauvre Julien Dray. Une personnalité connue de tous pour son abnégation, son dévouement à la lutte contre les discriminations, surtout lorsqu’elle touche les collectionneurs de montres et sa probité hors du commun.

En effet selon certaines informations la justice l’aurait épinglé pour des transferts de fonds suspects entre ses associations filleules SOS racisme et la FIDEL d’une part et différents comptes en banques lui appartenant d’autre part.
Nous le disons tout net cela ne peut procéder que de la pure calomnie. S’il est vrai que ses démêlés avec les sections financières du Parquet semblent accaparer une bonne partie de son temps, il ne faut y voir, pour ce M. Sécurité du P.S., pressenti comme ministre de l'intérieur de Ségolène Royal, qu’une façon pratique d’approfondir la connaissance de son milieu de prédilection. D'ailleurs pour ce faire n'a t-il pas choisi précisément comme circonscription la 10eme de l'Essonne, celle de Fleury Mérogis pour être plus proche encore de la maison d'arrêt éponyme ? Une façon de surveiller lui-même les délinquants bronzés de sa circonscription contre lesquels il demande toujours plus de rigueur.
En tout état de cause nous ne saurions, sans réagir, laisser traîner dans la boue, celle ci ne lui ayant rien fait, un aussi zélé militant à qui l’immigration post coloniale doit tant et tant. Notamment l’apparition d’SOS Racisme en 1984. Un formidable mouvement qui fort opportunément sut chasser de la scène médiatique ces jeunes issus de la Marche des Beurs qui prétendaient l'encombrer de leurs jérémiades. En effet Dieu seul sait quel usage fourbe ces sauvageons dépenaillés auraient pu faire de la cause anti raciste si Julien Dray n'avait pas réussi à la leur arracher pour la remettre entre les mains blanches et avisées du mouvement des jeunes socialistes et de l'Uejf.

Cette éradication politique dudit mouvement Beur, avouons le était nécessaire. Celui ci cherchant à se constituer en organisation indépendante voire hostile au P.S., si on l'avait laissé prospérer, n’auraient-il pas menacé d’entraîner le pays dans une série d’affrontements communautaires dont l’anti France serait sortie à coup sûr vainqueur ?
Mais il y a plus grave encore dans cette odieuse campagne. Nous l’affirmons avec force, ces attaques ignobles viennent aussi de certains milieux hostiles à l’association de bienfaisance dénommée BETAR. Une milice anti palestinienne dont le frère de Juju, ancien dirigeant parisien d’icelle est devenu en Israël l’un des plus éminents représentants. Un frère avec lequel le député de l’Essonne, comme il l’a écrit, entretient d'ailleurs les meilleures relations du monde. A tel point d’ailleurs que celui ci n’a pas hésité à accueillir plusieurs réunions au sommet d'SOS racisme dans son Hôtel parisien au début des années 90 comme le rappellent certains anciens responsables de l’organisation. Il serait évidemment très mal venu de s’interroger sur les sommes que ladite association SOS Racisme qui se veut être une sorte de S.P.A pour les Arabes aurait pu ainsi verser pour cette prestation de service au chef d’une organisation connue surtout pour sa propension à user de la batte de base-ball à l'encontre de ses mêmes Arabes.

Il est clair que certains cercles malveillants, en prenant pour cible l'honorable député de l’Essonne, cherchent aussi à dénigrer l’œuvre de blanchiment de la vie politique française poursuivie dés 1981 par le parti socialiste et à laquelle le justiciable Dray a apporté une contribution historique. C'est ainsi qu'il faut comprendre les rumeurs multiples qui, évoquant la manière dont il considère ses relations avec Malek Bouthy, vont jusqu'à colporter certains de ces prétendus propos à l’endroit du beur de service, du style « Vous avez vu comment je l’ai bougnoulisé celui là ! ». Quant aux menaces proférées à l’encontre de Tarik Ramadan à qui Boxing Juju avait promis « un bon coup de poing dans la gueule » un certain jour de novembre 2003, au cours de l'émission de Thierry Ardisson "93, Faubourg Saint-Honoré", il ne faut voir là qu'une simple expression de la passion de l'ordre qui dévore ce fougueux militant. En effet, cette sortie d'aucuns pourraient la juger abrupte s'agissant d'un représentant de la république s'ils n'oubliaient qu'en matière de bienséance, les normes habituelles ne sont plus en usage lorsqu'il s'agit de remettre à sa place un de ces métèques comme M.Ramadan, menaçant les fragiles hiérarchies raciales.
Aussi rien d’étonnant que la charge principale contre le député P.S émane de milieux à coup sûr revanchards, dont la bien nommée cellule anti-blanchiment du ministère des Finances (Tracfin) enquêtant sur le citoyen Dray ne serait en fait qu’une piètre couverture.
Pour finir, n’est ce pas une injustice suprême que de voir les leaders de NPNS, une autre "association lucrative sans but" selon le bon mot d'Aziz Zemouri, passer à la concurrence et pérorer désormais sous les auspices de leur nouveau maître Sarko après tout le mal que le « collectionneur de montres compulsif » s’est donné pour les sortir de la fange de leur zone clermontoise ? Car après tout Fadela Amara et Mohamed Abdi, vice président de NPNS par ailleurs mari et conseiller spécial de celle ci, directeur de la rédaction du mensuel d'SOS racisme Le Pote à Pote et ami personnel de Julien Dray, lui-même condamné à deux reprises à 18 mois de prison dont 6 fermes pour escroquerie au détriment de la collectivité, que seraient-ils sans lui ? En termes clairs comment Nicolas sarkozy compte t-il s’acquitter des droits d’auteur qui reviennent légitimement à Juju ? L’investir comme ministre de la reconquête des banlieues lui conviendrait à merveille mais dans quel intérêt renflouer un vieux rafiot ?

Malek Bouthy dans une interview récente en défense de son inventeur, concluait par ses mots , étranges dans la bouche d’un ami « il aura beaucoup de mal à s’en relever ». Prions pour que ces paroles soient prémonitoires car dans l’intérêt même du patron d’SOS nous ne pouvons que lui souhaiter pour 2009, le pire et le plus vite possible, une façon d’abréger sa longue agonie politique.

Et en attendant, afin d'activer les choses, une bonne paire de rangers dans la gueule en souvenir de toute une génération trompée et humiliée ne seraient pas de trop!



Sans prétendre le moins du monde à quelque exhaustivité impossible à réaliser dans le cas d’espèce, nous rappellerons brièvement le pedigree de M.Julien Dray, des affaires dans lesquelles il a été soupçonné, forcément à tort, d’avoir trempé.
( Source Wikipédia )



Montres de luxe

Julien Dray avoue lui-même être un « acheteur compulsif »[6]. Il est connu pour être un grand amateur de montres de luxe et possède plusieurs modèles de montres de marque Patek Philippe, ainsi qu'une Richard Mille[7]. Il a eu quelques démêlés avec la justice à ce sujet. En effet, le 28 janvier 2000, une enquête concernant son achat d'une montre de luxe est classée sans suite. Cet achat avait été fait de manière irrégulière, notamment par le paiement d'une partie de la somme de 250 000 francs en espèces pour plus de 150 000 francs (plus de 22 000 euros), ce qui posait la question de l'origine des fonds[8].

Affaire de la MNEF
En rapport avec l’affaire précédente, Julien Dray a également été entendu et mis en cause dans l'affaire de la MNEF, concernant des emplois fictifs et un enrichissement personnel des dirigeants de la Mutuelle nationale des étudiants de France[9] . à laquelle il aurait été lié.

Investigations

Une enquête préliminaire a été ouverte en novembre 2008 sur transferts de fonds suspects. Le 19 décembre 2008, le domicile de Julien Dray, soupçonné d'avoir perçu indûment 351 027 euros selon les enquêteurs[10], a été perquisitionné[11].
Deux tiers de ces fonds proviendraient de détournements de fonds de l'association SOS Racisme et du syndicat étudiant FIDL, une autre partie proviendrait d'entrepreneurs ayant leur siège social dans l'Essonne, l'un d'eux ayant même obtenu un marché public auprès du conseil régional d'Ile-de-France, dont Julien Dray est vice-président[12]. Le journal L'Express évoque également que les enquêteurs ont mis la main sur une carte de crédit « American Express Centurion », réservée à l'élite des grandes fortunes et des collectionneurs, et qui coûte 2000 euros à l'année, au nom de Julien Dray.[13].

L'intéressé se dit « dubitatif, déterminé à connaître la vérité et n'a pas l'intention de [se] laisser faire »[14]. Le 22 décembre 2008 il porte plainte contre X pour violation du secret professionnel à la suite de « fuites » sur les investigations en cours dans les médias[15].
A suivre…

mardi 18 novembre 2008

Qu’il crève le P.S, qu'il disparaisse le parti colonial


























Saurez vous reconnaître ces prestigieux héros du P.S, ces pionniers de la libération du prolétariat franchouillard ?


"L'armée française, l'armée du pays des droits de l'homme, je suis formel, ne pratique pas la torture en Algérie"
Guy Mollet, 1957

"l'Algérie c'est la France, avec le FLN, la seule négociation c'est la guerre" Mitterrand, Alger 1954

"chaque matin je me demande comment je peux être utile à Israël " Strauss-Kahn à l'hebdodadaire La Vie

Le congrès de Reims domine l'actualité. Je souhaite de toute mon âme non pas simplement la destruction mais le concassage par le menu, la vitrification, que dis-je la vaporisation pure et simple du P.S. Un parti à qui l'on doit la mort du mouvement né de la marche pour l'égalité de 1983, un parti qui a tué la résistance des banlieues de cette époque par sa politique du tout SOS racisme, un parti qui a réussi à vendre le colonialisme aux classes populaires blanches, qui a toujours été à l'avant garde du chauvinisme et des guerres impérialistes depuis sa fondation au congrès de Tours en 1920 ( aujourd’hui, normal, le P.S en parti colonial qu'il demeure soutient la "départementalisation" de Mayotte, véritable recolonisation de l’île, illégale au regard de l'ONU, organisée par Chirac et Sarko ! D'ailleurs le PC même si sa secrétaire générale ou plutôt présidente a demandé à Chirac, en son temps, de respecter le droit, devrait être un chouille plus énergique sur la question car là c'est plutôt 2 de tension et apparemment elle ne prévoit aucune mobilisation contre ) un tel parti insensible à toute remise en question de son passé, ne mérite que la mort, pas de vie pour les ennemis de la vie.


Nous n’avons rien à regretter au contraire à la disparition du P.S. Dansons la carmagnole ! Un parti dont l'ancêtre la SFIO faisait interdire l'organisation indépendantiste algérienne l'Etoile nord-africaine de Messali Haj ainsi que les écoles Ibn Badis, en 1936 au moment du Front Populaire. Qu'il crève le P.S. Au moins nos frères du Viet Nam, de Sétif et Guelma en 1945, de Dakar en décembre 1945, de Madagascar en 1947, de toute l’Algérie, du Cameroun, d’Egypte en 1956 etc tous ceux massacrés avec la bénédiction et la participation même du P.S ou de la SFIO sa matrice seront un peu vengés. Je suis revanchard et j’en suis fier. Je crois aux vertus de la vengeance. Je n’oublierai jamais la collaboration du P.S à la torture, aux crimes coloniaux. Je pense aux dizaines de frères du FLN mais aussi à Fernand Yveton, militant CGT d'Alger, tous guillotinés alors que Mitterrand ministre de la justice sous Guy Mollet, pendant la guerre d'Algérie avait refusé de présenter leur grâce. Mais je songe aussi au fait que les 2/3 des députés SFIO ont voté les pleins pouvoirs à Pétain en juin 1940. Je comprends et je soutiens ceux qui ayant souffert de l’occupation nazie ( juifs, Tsiganes, résistants etc ) ont le désir de voir s’appliquer la justice à l’encontre de leurs bourreaux, bien sûr à condition que leur soif de justice ne soit pas instrumentalisée par l'impérialisme, de même pour les Amérindiens ou les Arméniens en rapport avec l'extermination subie ( en ce qui concerne ces derniers, les responsables du génocide sont bien les éléments nationalistes et chauvins turcs style Mustapha Kemal et non les tenants du système Ottoman. Leurs bourreaux sont bien ceux qui justement prenant modèle sur le modèle de l'Etat nation français homogène ont liquidé progressivement de l'intérieur le système ottoman multi-national plutôt tolérant pour l'époque à l'égard des minorités ). Mettez vous bien ça dans la tête, tortionnaires de la SFIO, c'est idem pour les massacres coloniaux dans lesquels vous avez trempé: Madagascar, Indochine, Cameroun etc. Savez vous qu'un certain Charles Ceccaldi Reynaud grand responsable de la SFIO à Alger dans les années 50 deviendra également un des boss de la DST en pleine guerre d'Algérie , La Rose et la gégène sont parfaitement compatibles ( pour les plus jeunes la gégène désigne une dynamo électrique manuelle destinée à la torture, notamment pendant la guerre d' Algérie )

Je veux qu’un tribunal juge les crimes du colonialisme français, auxquels le P.S a été lié. Quant aux éléments sincères et anti impérialistes du PC ils feraient bien d'oublier le "F" du sigle de leur parti, de méditer eux aussi certains épisodes peu reluisants de répression coloniale auxquelles celui ci a été associé ( rappelons nous la fameuse motion raciste de la section algérienne de Sidi Bel Abbès du PCF, en 1922 (1) A Sétif et Guelma en 1945 des miliciens proches du PCF participèrent au massacre, l'aviation française qui bombarda alors le Constantinois en 1945 était commandée par un ministre communiste, Charles Tillon, pourtant un héros de la résistance FTP de la région de Bordeaux, le PCF a voté les pleins pouvoirs à Guy Mollet en 1956 ). Mais ceux ci doivent aussi se demander où les a conduit la politique de copinage avec le P.S. où les a mené le liquidateur Hue ( organisateur de la manifestation raciste de Montigny-les-Cormeilles en 1980 contre une famille marocaine ) où les a mené l'alliance avec le P.S puisque le PC n’a cessé de fondre depuis selon les espoirs de Mitterrand. Ils seraient bien inspirés d’inciter Mme Buffet à avoir sur la Palestine une politique de soutien résolu au peuple palestinien et d’adopter sur la question les positions courageuses de certaines municipalités comme Stains, Saint Denis, Montataire, La Courneuve. Mme Buffet n’était pas obligée en juin 2008 d’aller au Liban avec Sarko, dans son jet en plus et placée même à côté de lui. Tout ça pour dire que "la France se préoccupe du Liban". Mais de quel droit ?! Un communiste sincère doit rompre avec le prisme social- impérialiste sinon il est fichu, c’est pas la peine de continuer. Pourquoi Mme Buffet et M. Besancenot aussi d’ailleurs ne s’expriment-ils jamais publiquement et avec force sur le blocus de Gaza, sur la colonisation en Cisjordanie, sur le sort des réfugiés ? Pourquoi craignent-ils d'affirmer que Hezbollah et Hamas sont des organisations de résistance ?

La classe politique française de gauche ou d’extrême gauche ( Lutte ouvrière on n'en parle même pas, c'est trash ) les anars ( leur arrogance anti religieuse c'est tout ce qui leur reste ), la LCR ( Krivine, quelle lumière ce mec, tout de même, lui qui nous avait confié en 2005 "En France comme en Angleterre les immigrés ne descendent jamais dans la rue") le P.S, ( no comment) bref, en gros et en détail, cette gauche m’ a toujours stupéfait pour sa propension à donner des leçons, son européo-centrisme, son incapacité à penser et à se penser en dehors de la blanchitude. Enfin je vous dis "m'a toujours stupéfait", c'est pour faire style car en fait j’m’en balance, j'm'en tape complètement, j'en ai assez d'être gentil et d'essayer de comprendre, ça fait trop longtemps, j'en ai assez d'attendre qu'un parti blanc nous aime et prenne en compte nos revendications. Que la mer les engloutisse tous ! C'est sûr c'est pas sympa pour elle mais elle est capable de digérer bien des marées nauséabondes. Et vive le P.I.R. !

(1) Cette section pourtant communiste réagira comme toute la SFIO socialiste. Elle s'opposa avec force à la demande d'émancipation des indigènes contenue dans la huitième condition des 21 imposées par Lénine en 1920 à tous les partis auparavant socialistes qui voudraient se définir comme communistes. Celle ci exigeait de « soutenir en fait et non seulement en paroles tout mouvement insurrectionnel dans les colonies », de développer parmi les ouvriers de la métropole et des colonies « des sentiments véritablement fraternels vis-à-vis de la population indigène laborieuse », d’y répandre le mot d’ordre « jeter les impérialistes dehors », et de mener une propagande systématique et continue dans l’armée contre l’oppression et les guerres coloniales. (tiré de l'article de Guy Pervillé Communisme, anticommunisme, décolonisation.2000 citant lui-même Ageron)

Zulficar le vengeur .



lundi 17 novembre 2008

Hommage à Saad Abssi l'homme aux mille combats



















Saad Abssi le 13 novembre dernier au CICP: donnant l'accolade à la porte-parole duMIR Houria Bouteldja en haut à droite ou plaisantant avec votre serviteur en bas.
( Merci à Hsissou pour les photos )




Voilà cinquante ans que ce jeune et infatigable octogénaire vit et milite en France : du FLN aux associations issues de l’immigration, Abssi a toujours été là, sur tous les fronts du combat démocratique et pour la citoyenneté, ici comme là-bas. Cet hommage que nous voulons lui rendre, sera aussi l’occasion de rappeler les moments forts de la mémoire des luttes de l’immigration.

Honneur à toi, Saad !

Au CICP 21 ter rue Voltaire s'est déroulée jeudi 13 novembre une très émouvante soirée en hommage à notre ami et camarade Saad Abssi, Si Larbi de son nom de guerre pendant la lutte d'indépendance algérienne.
Etaient présents nombre de ceux, militants de toutes les immigrations, du Gisti, du Cedetim, de l'agence Im'média, de radio Soleil et même plus récemment du MIR ( dont il a été d'une certaine façon l'un des parrains à sa fondation) en bref les jeunes de tout âge et de toute provenance ( le militantisme est le seul élixir de jouvence connu à ce jour ) qui l'ayant croisé à un moment ou un autre de leur vie politique ont pu apprécié cet esprit fin, cet orateur de talent, ce militant sans frontières, inépuisable de générosité et d'abnégation. Des prisons coloniales françaises aux grèves de l'immigration, de la dénonciation des meurtres racistes ici à la mise en accusation des régimes policiers ou à la défense des luttes populaires au Maghreb, de la lutte contre le régime raciste de Pretoria du temps de l'apartheid en Afrique du sud à la défense de la révolution palestinienne, Saad Abssi accompagne nos luttes depuis un demi siècle.

C'est avec lui que lors de la première Marche des Indigènes, le 8 mai 2005, le MIR avait rebaptisé symboliquement la place du 8 mai 1945 à Paris Place des Martyrs de Sétif et Guelma.
( Voir photo tout en haut à gauche ).

mercredi 12 novembre 2008

RE-Souvenir de Myriam Makeba




Photo: Myriam Makéba en Algérie dans les années 70















Très belle chanson en arabe de Myriam Makéba algérienne d'adoption.


Pour écouter la chanson copier-coller l'adresse suivante

http://dl.free.fr/jGPBAmXKZ

( Merci Hassan )




Policiers israéliens sur le toit d'une maison arabe de Jérusalem, destinée à être détruite.

le 09-11-2008


Et pendant que le monde a les yeux fixés sur la crise financière et l'élection d'Obama, imperturbable, la colonisation sioniste de Jérusalem continue.

Encore une famille palestinienne expulsée de sa maison à

Jérusalem-Est !



Tiré du site d'ISM France.


La police israélienne a expulsé dimanche 9 novembre à l’aube la famille Al-Kurd de son domicile à Sheikh Jarrah, un quartier de Jérusalem-Est. Elle a arrêté des militants internationaux qui se trouvaient dans la propriété en solidarité.
La famille Al-Kurd qui vient d’être expulsée avait organisé une campagne populaire contre son expulsion programmée il y a trois mois et demie et avait installé un camp de protestation où se déroulaient régulièrement des actions voir photos et carte détaillée : (www.sheikhjarrah.com)


Depuis, la police occupe les lieux en attendant de les remettre aux colons qui prétendent en être propriétaires depuis…1800. La décision de justice qui a permis cette expulsion ouvre la voie à la destruction pure et simple de tout le quartier de Sheikh Jarrah afin d’y construire 200 logements comme le propose l’association de colons Nahlat Shemoun. Plus de 500 Palestiniens risquent ainsi d’être jetés à la rue.

*Carte des secteurs menacés - The Applied Research Institute - Jerusalem (ARIJ) (agrandir la carte )*
À environ 4h30 du matin, la police israélienne a débarqué dans la propriété de la famille Al-Kurd. Huit internationaux, des Américains, Canadiens, Anglais et Suédois, se trouvaient dans le camp de protestation établi sur la propriété de la famille Al-Kurd. Ils ont été arrêtés et sont actuellement détenus par Israël à Jérusalem.

Cette expulsion a eu lieu en dépit de l'indignation internationale et des objections soulevées face au projet d'expulsion, y compris une protestation officielle des Etats-Unis (voir www.haaretz.co.il/hasen/spages/1005342.html).
*La décision va permettre la saisie de 26 maisons à plusieurs étages dans le quartier, menaçant de rendre 500 Palestiniens sans abri et signifiant le nettoyage ethnique des Palestiniens de Jérusalem-Est occupée par l'État israélien. *

Le quartier Sheikh Jarrah à Jérusalem-Est a été construit par les Nations Unies et le gouvernement jordanien en 1956 pour abriter les réfugiés palestiniens de la guerre de 1948.

La famille Al-Kurd a commencé à vivre dans le quartier, en tant que réfugiés de Jaffa et de Jérusalem-Ouest. Toutefois, avec le début de l'occupation israélienne de Jérusalem-Est, à la suite de la guerre de 1967, des colons ont commencé à revendiquer la propriété du terrain sur lequel le quartier Sheikh Jarrah avait été construit.

En déclarant qu'ils avaient acheté le terrain à un ancien propriétaire ottoman dans les années 1800, des colons ont revendiqué la propriété des terres.

En 1972, les colons ont réussi à enregistrer cette revendication dans le Registre des Terres d’Israel. Alors que la famille Al-Kurd avait entrepris des procédures judiciaires pour contester la revendication des colons, les colons ont déposé une plainte contre la famille palestinienne.

*En 2006, le tribunal a déclaré nulle la revendication des colons, en reconnaissant qu'elle était basée sur de faux documents*. Ensuite, l’avocat de la famille Al-Kurd a demandé au Registre des Terres Israélien d’annuler l'enregistrement des colons comme propriétaire du terrain et d’enregistrer le véritable le nom du véritable propriétaire. Bien qu'il ait annulé la revendication la demande des colons, le Registre des Terres Israélien a refusé d'indiquer le nom du propriétaire du terrain. Ce refus est au mépris de la décision des tribunaux.

Pour compliquer encore plus la situation de la famille Al-Kurd, des colons ont commencé à occuper une extension de leur maison. Bien que leur revendication de la terre ait été annulée, les colons ont reçu les clés de l’agrandissement de la maison de la famille Al-Kurd de la municipalité locale israélienne. Cela a été possible après que la municipalité ait confisqué les clés de l'agrandissement que la famille Al-Kurd avait construit sur leur propriété pour l'expansion naturelle de la famille. Lorsque cet agrandissement a été déclaré illégal par les autorités israéliennes, la municipalité israélienne a remis les clés aux colons israéliens.

En Juillet 2008, la Cour suprême israélienne a ordonné l'expulsion de la famille Al-Kurd parce qu’elle refusait de payer un loyer aux colons pour l’usage de la terre. Bien que la revendication des colons à la terre ait été annulée deux ans plus tôt, le tribunal a basé sa décision sur un accord conclu entre un ancien avocat et les colons. Il convient de noter que la famille Al-Kurd et le quartier Sheikh Jarrah dans son ensemble avaient rejeté cet accord et viré leur représentant légal.


Dans le même temps, les colons de *l’association Nahlat Shemoun *ont publié une proposition visant à démolir le quartier Sheikh Jarrah pour y construire 200 logements. L'Union Européenne a qualifié les actions du gouvernement israélien à Jérusalem-Est de «discriminatoire» et reconnaît une «/intention claire d'Israël de rendre l'annexion de Jérusalem-Est une réalité concrète/." Israël a annexé unilatéralement Jérusalem-Est suite à la guerre de 1967, en dépit de l'illégalité de ces actions en vertu du droit international.


NOTE : Les 7 internationaux ont été libérés à 9h ce matin

mardi 11 novembre 2008

Myriam l’Anti Joséphine Baker









Ci-dessous Myriam Makeba et Stokey Carmichael leader Black Panthers à Alger 1971





Parmi les mélodies qui me hantent depuis ma plus lointaine enfance, figure un refrain lancinant et tenace qui revient sans prévenir aux moments les plus inattendus. Lorsque le corps occupé à quelque tâche aussi fastidieuse qu’essentielle permet à l’esprit avide de flânerie, de puiser motif à évasion dans ses archives intérieures. Pas une mélodie mais un film, une épopée que dis-je une saga illuminée de soleil, de fraternité et de lutte. Tout ça en un éclair, le temps d’une petite ritournelle sifflotée sans y prendre garde. C’est ainsi, par sa chanson phare Pata, Pata, longtemps après qu’elle l’ait interprétée pour la première fois, que j’ai connu l’incomparable Myriam Makeba.

Et invariablement cela me ramène en un clip décapant à Alger fin des années 60, un de ces moments fondateurs et mythiques comme l’histoire en connaît peu mais un épisode que je connais mieux que si je l’avais réellement vécu. Tout se passe en plein festival panafricain de 1969, immortalisé par le film de William Klein. Un festival politique de musique, de danse et d’arts les plus divers, dédié au continent africain en lutte contre le colonialisme et l’impérialisme. Un festival, qui se voulait pour ce pays arabo négro-berbère selon la terminologie savante, tout autant affirmation identitaire, l’ancrage de l’Algérie dans le continent noir que détermination politique à devenir l’un des épicentres du séisme libérateur à venir, comme l’indique le nom même du magazine gouvernemental, Révolution africaine. Ce festival, un gigantesque événement, faisait suite lui-même tout en se voulant son contrepoint version libération, au Festival mondial des Arts nègres de Dakar organisé 3 ans plus tôt en 1966 par un Léopold Senghor décrié car jugé trop proche des néo colonialistes français en ce temps de Guerre froide réactivée.

Dans la capitale algérienne ce même W.Klein réalisera également un portrait d’Eldridge Cleaver**. En effet, c’est dans cette même ville que le dirigeant des Black Panthers alors en exil et protégé par le président algérien Houari Boumédiene avait trouvé refuge comme des dizaines de ses camarades pourchassés par le FBI et la CIA. Ainsi c’est à Alger que l'autre dirigeant des Black Panthers Stokey Carmichaël rencontrera et épousera Myriam Makeba ( Merci à Alcofribas pour le rectificatif ). Une Myriam Makeba qui elle même ayant fui son pays, l’Afrique du sud, dont elle avait été déchue de la nationalité par le régime raciste de Prétoria, venait de se voir offrir la nationalité algérienne. Tout comme des centaines d’autres révolutionnaires d’Afrique et du monde entier elle trouvait au pays des ex fellaga, un soutien politique et matériel sans faille. C’est le temps où dans les rues, les allées des marchés ou les cinémas d’Alger et d’autres grandes villes du pays se pressait une foule bigarrée faite de déserteurs noirs ayant fui la sale guerre du Viet Nam, de militants anti-apartheid de l’ANC compagnons de Nelson Mandela qui les y avaient précédés avant son arrestation, de combattants lumumbistes du Congo, de révolutionnaires angolais, mozambicains ou de Guinée Bissao en lutte contre le colonialisme portugais, de guérilleros colombiens, vénézuéliens, brésiliens ou Tupamaros d’Uruguay, sans parler des multiples délégations officielles cubaines, chinoises, nord viet namiennes et bien sûr des représentants des guérillas arabes, palestinienne, omanaise, yéménite puis plus tard sahraouie auxquelles viendront même se joindre par la suite des militants indépendantistes de pays du nord comme les basques d’ETA ou les Irlandais de l’IRA. Bref toute une internationale tiers mondiste, dans la droite ligne des vœux de la conférence tricontinentale voulue 3 ans plus tôt à la Havane par Mehdi Ben Barka disparu au moment du festival panafricain et qui réunit alors tout ce que le monde pouvait compter comme militants de fronts, mouvements de libération, organisations révolutionnaires ou représentants de gouvernements progressistes les plus divers, prenait corps dans une capitale, Alger, devenue par la volonté politique de ses dirigeants d’alors « Mecque des révolutionnaires » selon le mot célèbre de Amilcar Cabral, le prestigieux leader révolutionnaire de Guinée Bissao et Cap Vert. Ce dernier ayant été assassiné par les services portugais quelques années seulement après ce festival qu’il illumina de sa présence.

C’est ainsi, je n’y peux rien mais à peine égrenées les notes de Pata, Pata me ramènent instantanément au beau visage éclatant de vie et de foi en la lutte de Myriam la combattante. Un visage qui dessinera éternellement pour moi les contours de l’universalisme, pas celui de pacotille des Philippe Val, Max Gallo et autres BHL mais notre universalisme, coloré, chaud et libérateur, lorsqu’Alger la Blanche, n’ayant plus de blanche que l’éclat de ses murs se voyait soudainement repeinte aux couleurs du monde. Une période enfouie mais fantastique et si riche d’espoirs pour l’Afrique, une époque prompte à resurgir aussi prégnante et indélébile dans mon souvenir que le sont les peintures du Tassili dans le Sahara. Une époque dont, parole de chameau, même le désert à la nostalgie.

Y.Boussoumah

http://www.dailymotion.com/video/x1wy11_miriam-makeba-pata-pata_family


En réponse à Alcofribas qui me demande pourquoi je dévalorise ainsi Joséphine Baker dans le titre de ce blog alors que cette chanteuse d'origine états-unienne avait fuit elle-même le racisme pour se réfugier en France et qu'elle avait été engagée politiquement dans son jeune temps, je réponds ce qui suit. C'est l'image qu'elle a donnée d'elle, elle même ou à son insu, qui l'a dévalorisée et qui me pose problème. Joséphine Baker a finalement été bien récupérée par le monde blanc et sans que cela ne soit dénué de racisme d'ailleurs. La femme noire ou arabe on aime tant qu'elle est désirable. De fait je ne garde d'elle que le souvenir de sa plastique ( notamment cette photo où elle ne porte qu'un pagne fait de bananes) et cette chanson "j'ai deux amours" qui pour moi sonnait faux car me disais-je comment peut-on aimer Paris, ce pays si froid et raciste, ( Cependant avec le recul, je veux bien croire que pour les noirs états-uniens et comparé aux Etats-unis la France était sans conteste un havre de paix, tout est relatif !). Sans doute n'avait-elle pas le choix, il faut bien vivre, mais sans qu'elle l'ait forcément choisie l'image qu'elle donnait du monde noir à travers ses prestations télévisées me paraissait vraiment caricaturale et tellement éloignée des bouquins plein de dignité de Sembène Ousmane ou Camara Laye que je lisais alors. Sans doute aujourd'hui serais je plus indulgent avec elle mais ce titre reflète un ressenti lointain. En tout cas le contraste est tellement saisissant avec une Myriam Makeba qui lorsque sa fille est morte dans les années 80 était si pauvre qu'elle a dû l'enterrer toute seule, sans cérémonie. Cette combattante est restée digne tout le temps et a rejoint le paradis des révolutionnaires après un concert militant en soutien à un scénariste Italien menacé par la Mafia.


Encore merci à Alcofribas pour avoir relevé dans mon texte la confusion entre Eldrige Cleaver et Stokey Carmichael, bien identifiable effectivement sur la photo comme l'indique la légende de celle ci.




vendredi 31 octobre 2008

Réponse à un copain anarchiste sur l'islam

Chers amis,

Je me permets de vous faire suivre ma réponse au mail d'un copain anarchiste, très engagé sur la Palestine mais très anti-religieux. Il n'est pas islamophobe mais il défend Siné et surtout s'offusque du fait qu'une association de soutien à la Palestine puisse faire un repas de f'tour samedi. Ce qui pour lui dénoterait d'un retour inquiétant du religieux jusque dans les cercles militants. Je lui donne mon opinion sur la religion, Siné etc. Cela dit j'insiste encore pour dire que c'est un type très sincère sur la Palestine où il est allé plusieurs fois.


La normalité n'est pas l'absence de religion. Parler « d'un retour du religieux » et s'en inquiéter n'a de sens que si l'on considère que l'absence de religion est la normalité. Or, même si l'anticléricalisme se justifie largement en France, même si je comprends qu'on s'en prenne à tel imam zélote ou dignitaire de l'islam rétrograde, il n'en demeure pas moins que je n'arrive pas à comprendre le fait que l'on s'en prenne à tous les croyants. En faisant un petit détour par l'histoire, on ne peut même pas dire que globalement les guerres de religion aient été plus meurtrières que les guerres « simples ». Hitler et Napoléon n'étaient pas spécialement croyants. Quant à l'histoire de la Seconde Guerre mondiale, je crois même pouvoir dire que les chrétiens (pas le pape, ni la haute hiérarchie bien sûr sauf Monseigneur Salièges de Toulouse natürlich ) ont été plutôt plus actifs que les autres, notamment dans le sauvetage des juifs. La Cimade, Témoignage Chrétien etc. Dans la guerre d'Algérie aussi d'ailleurs. Notamment dans les réseaux de soutien au FLN. En fait la religion n'est qu'une instance neutre, déterminée par l'individu, l'époque, la classe sociale, les conditions objectives, subjectives. L'athéisme idem. Que l'on puisse s'offusquer de l'organisation d'un repas de ramadan, dépasse mon entendement. Surtout quand personne n'est obligé de jeûner. Depuis le temps que je fréquente des athées, j'ai toujours toléré leur absence de foi et leur irrespect de la religion, c'est leur droit. Mais pas l'irrespect des croyants. Les athées comme les croyants peuvent être sujets au dogmatisme. Le problème c'est le dogmatisme et non le fait de croire ou pas. On peut être libre dans sa foi comme asservi dans son athéisme et son apparente liberté. Leur intolérance, c'est la raison qui m'a fait quitter les milieux anars dans lesquels j'ai entrepris ma carrière militante.


Certes, je suis loin d'être un parfait musulman et n'aime pas la bigoterie mais je suis un croyant sincère. Je respecte le ramadan et essaye de conformer ma vie à une certaine éthique. Cela dit je continue d'espérer dur comme fer, l'avènement d'une société sans colonialisme, et de préférence sans Finkielkraut ni Val ni Mohammed Sifaoui. Dans le respect de toutes les confessions ou absences d'icelles. C'est compatible et en tout cas je n'admettrai jamais sans réagir que les musulmans S'imaginer que le désir de progrès social se trouve davantage chez les athées que chez les croyants est une erreur fatale que l'histoire dément tous les jours. Au contraire. A tous les exemples donnés par Nico sur le rôle du religieux dans les luttes sociales radicales, il y en a un autre que j'aime bien. C'est celui de John Wyclif, théologien anglais qui inspira la belle et glorieuse révolte des Lollards, paysans et tisserands, conduits par Wat Tyler. Contre le servage et les impôts écrasants. Celle ci vers 1380 réussit à s'emparer de Londres pendant quelques jours avant que les nobles n'assassinent par traîtrise ce même Wat Tyler. Avant cela, plusieurs têtes d'évêques servirent de ballons aux Lollards et pourtant la foi religieuse guidait cette révolte. La foi religieuse mais également la foi communiste ou anarchiste ont guidé maints et maints combattants sur le chemin de la résistance et du martyr communs. Quelle différence entre les mineurs des Asturies ou les combattants anarchistes qui en 1936 se jetaient le corps bardé de dynamite contre les mitrailleuses franquistes, les fusillés communistes de l'affiche Rouge en 1943 et les moujahidines algériens de 1958 ou autres combattants musulmans du sud Liban qui inspirés par le sacrifice d'Ali réalisèrent les opérations martyrs décisives que l'on sait ?
Qu'importe la foi, pourvu qu'on ait la transcendance. Chacun la trouve où il le peut. C'est rarement le seul dénuement ou la seule addition des perspectives matérielles qui font bouger les hommes. Sinon il y a longtemps que la révolution mondiale se serait faite. C'est bien souvent plutôt la recherche de dignité intimement liée à l'espoir et à la foi qui se confondent alors. Il peuvent procéder de voies apparemment opposées mais convergent au final. On pourrait multiplier les exemples: Camillo Torrès, prêtre et chef d'une guérilla colombienne ne disait pas autre chose que Che Guevara, l'athée, dans son foco de Bolivie. Ils sont morts tous deux les armes à la main, face à l'impérialisme, chacun avec sa foi, différente en apparence seulement. S'imaginer que les fedayins palestiniens, se battent simplement pour un bout de terre qu'ils disputeraient aux sionistes, c'est ne rien avoir compris à leur lutte. C'est la recherche de leur dignité d'homme que le sionisme leur a ravi qui est le moteur de leur cause. Sinon ils auraient accepté depuis longtemps n'importe lequel des plans de compensation qu'on leur propose depuis 60 ans.. Depuis une 20 taine d'années étant donnée l'ampleur du défi et l'âpreté de la lutte, la foi patriotique palestinienne a trouvé un supplément d'âme dans l'Islam politique. Cette convocation du religieux doit être regardée comme un élément stratégique imposé par les évènements davantage que par soudaine une poussée de religiosité. Et ce qui est valable pour la Palestine l'est pour le reste du monde arabo-musulman.


En Algérie pendant la guerre civile des années 90, la césure ne fut jamais entre ceux qui croyaient et ceux qui ne croyaient pas. En réalité comme partout, le fond du problème n'a toujours été que la question du pouvoir. L'Islam en France est globalement qu'on le veuille ou non la religion des opprimés. S'en prendre à des bigots réacs d'accord, mais pourquoi railler le simple fidèle qui préfère le réconfort de son dieu à celui du Ricard ou de la seringue et la fraternité de la mosquée pour échapper au spleen du bar tabac glauque ou au mur qu'on n'en finit plus de tenir en bas de sa tour ? Même si effectivement cela n'est pas toujours simple à gérer. Je crois que les Français feraient bien de s'inspirer de l'Amérique latine où la théologie de la libération a défriché ce genre de débats depuis longtemps.

Je n'admets pas, même si Siné a été un type formidable pendant la guerre d'Algérie qu'il écrive son envie de « botter le derrière » des jeunes filles portant le voile. Rien ne justifie cette offense. Et pourtant j'adorais l'humour de Charlie hebdo des débuts, car même débridé, il n'était jamais offensant pour les pauvres. C'était surtout du second degré. Maintenant n'importe quel gros beauf de lecteur de Charlie peut se sentir investi du devoir suprême de civiliser à coups de bottes toute musulmane rencontrée avec un hijab. Puisque Siné le propose si élégamment. Et il se prendra pour un héros en plus. Taper sur la religion musulmane à bras raccourcis même pour pouvoir justifier les attaques contre Israël me parait de la plus haute débilité et surtout la marque d'une lâcheté évidente. A votre avis quel peut être l'effet des paroles de Siné sur telle ou telle musulmane à qui il est arrivé de se faire arracher son hijab dans la rue ou de se faire renvoyer d'une auto école comme cela vient encore de se produire ? Attend-t-on d'elles que leur sens de l'humour l'emporte sur la crainte ? De toute façon, je n'ai jamais compris pourquoi les croyants insupportent à ce point les athées ? Serait ce l'expression d'un manque d'assurance en leur foi athée ? J'ai soutenu Siné contre Val et je pense qu'il faut continuer à le faire mais l'islamophobie doit cesser d'être une passion française, ce n'est pas un jeu. Rappelons nous, concernant Tarik Ramadan, comment Siné et sa bande hurlèrent avec les loups contre lui. J'aurais bien aimé qu'alors se lèvent les mêmes défenseurs de la liberté d'expression car ce sont bien les prises de position courageuses de Tarek Ramadan sur la Palestine qui lui valurent entre autres un tel ostracisme. Et le même Askololovitch d'être son accusateur. Au lieu de cela, jamais consensus ne se fit plus ample en France contre un homme seul. C'en fut obscène. De Charlie au Figaro, de Sarkozy à Clémentine Autin. Val et Siné partagent le même fond de commerce anti musulman. Je ne crois pas que je lirai ce nouveau canard car l'humour gaulois et la vulgarité à la J.M.Bigard, ça me hérisse le poil. Cela dit il a parfaitement le droit de détester l'Islam s'il le veut mais c'est tellement facile que c'en est pitoyable. Nous sommes là face aux démons français. L'incapacité à penser un autre système de valeurs. Que d'autres aient eu une expérience différente avec la religion leur semble inconcevable. Accepter loyalement l'existence de croyants comme les croyants doivent loyalement accepter l'existence d'athées. Dans le respect mutuel. Car le problème n'est pas croire ou ne pas croire, il est d'abord d'avoir foi en la lutte.

Il faut relire le très beau poème d'Aragon sur la résistance « La Rose et le Réséda ». Je vous le livre en prime.


LA ROSE ET LE RÉSÉDA (Louis Aragon )


Celui qui croyait au ciel celui qui n'y croyait pas

Tous deux adoraient la belle prisonnière des soldats

Lequel montait à l'échelle et lequel guettait en bas


Celui qui croyait au ciel celui qui n'y croyait pas

Qu'importe comment s'appelle cette clarté sur leur pas

Que l'un fut de la chapelle et l'autre s'y dérobât


Celui qui croyait au ciel celui qui n'y croyait pas

Tous les deux étaient fidèles des lèvres du cœur des bras

Et tous les deux disaient qu'elle vive et qui vivra verra


Celui qui croyait au ciel celui qui n'y croyait pas

Quand les blés sont sous la grêle fou qui fait le délicat

Fou qui songe à ses querelles au cœur du commun combat


Celui qui croyait au ciel celui qui n'y croyait pas

Du haut de la citadelle la sentinelle tira

Par deux fois et l'un chancelle l'autre tombe qui mourra


Celui qui croyait au ciel celui qui n'y croyait pas

Ils sont en prison

Lequel a le plus triste grabat

Lequel plus que l'autre gèle lequel préfère les rats


Celui qui croyait au ciel celui qui n'y croyait pas

Un rebelle est un rebelle deux sanglots font un seul glas

Et quand vient l'aube cruelle passent de vie à trépas


Celui qui croyait au ciel celui qui n'y croyait pas

Répétant le nom de celle qu'aucun des deux ne trompa

Et leur sang rouge ruisselle même couleur même éclat


Celui qui croyait au ciel celui qui n'y croyait pas

Il coule, il coule, il se mêle à la terre qu'il aima

Pour qu'à la saison nouvelle mûrisse un raisin muscat


Celui qui croyait au ciel celui qui n'y croyait pas

L'un court et l'autre a des ailes de Bretagne ou du Jura

Et framboise ou mirabelle le grillon rechantera

Dites flûte ou violoncelle le double amour qui brûla

L'alouette et l'hirondelle la rose et le réséda


Youssef Boussoumah